A la fin de la période de la Guerre froide les grands du monde (G7- G8) ont convenu pour fomenter à froid le pire au Congo au nom du nouvel évangile économique: la «mondialisation».
Quarante ans après 1961, quasi le même jour du premier mois de l’année 2001 le défi politique récidivé contre le peuple congolais a été daté et cimenté dans une tragédie sanglante de trop: «Avant la Guerre froide égale Après la Guerre froide».
Le président des USA Barack Obama a eu le mérite de dénoncer et de déclarer l’an passé au Ghana la fin au pouvoir des «Strong Men» en terre africaine. Nous l’en félicitons et l’invitons instamment à encourager concrètement les africains à décider librement de leur destin politique en général et en particulier, le peuple congolais à se choisir ses dirigeants sans interférence extérieure en dehors de la sphère privilégiée des «caporaux de réserve» parachutés au préalable «Chefs » d’Etat Major Général.
Ils sont légion au Congo ces «hommes révoltés» qui ont triomphé contre l’oppression colonialiste et néocoloniale en mourant dépecés à vif sans courber le front.
N’en déplaise aux chrétiens, le christianisme n’a guère pris racine au Congo. Il est encore fondé sur le socle anachronique de l’esclavagisme et du colonialisme singulièrement en contradiction catégorique avec le dogme fondamental du Christ.
Maintes fois le peuple congolais a secoué le joug de la domination. Comme le hasard n’existe pas en politique: un ‘coucou en capote’ survient au tournant lui enfiler doucement et gentiment la corde au cou avec son consentement. Alors, le bonimenteur s’entoure des ‘élites institutionnelles’ et se fait aduler. Le naturel de l’agent double rebondit. Après coup. Mué en despote, il se démontre ‘liberticide’ et ‘démocraticide’. Il répand les ténèbres à la faveur desquelles prospèrent l’égoïsme, la cupidité, le mensonge, la cruauté, la corruption et l’exploitation criminelle des plus faibles.
Le ‘fatalisme caporaliste’ se confond au ‘fatalisme colonial’. Celui-ci reprend des forces au Congo: «Personne ne pourra changer cet état de choses!» En effet, dans la famille nationale règne la crainte de l’émasculation en s’attaquant au ‘Père-léopard’, par grégarisme les congolais abâtardis se mangent (au propre et au figuré) entre eux. Le conflit ainsi latéralisé entre frères et sœurs reste stérile. La libération doit arpenter la voie verticale.
Toutes les fois que la patrie congolaise se trouve en péril, l’Etat caporaliste refuse la préparation des victimes de l’agression à résister efficacement pour repousser les assaillants. L’Etat hypothéqué s’en méfie. Il préfère recruter ailleurs: former hâtivement des recrues ignorantes et immotivées, à doper au chanvre et à la cocaïne, qui se feront battre à plate couture par l’ennemi (envahisseur) sur le terrain inconnu des opérations.
Hier, les résistants étaient qualifiés de rebelles. Depuis le génocide rwandais en 1994 ils sont qualifiés de miliciens.
Il est naïf de demander aux coopérants étrangers, de surcroît (néo)colonialistes et impérialistes, de former une armée républicaine à votre place. S’il vous plait: ils tailleront chez vous, à vos frais (contribuables appauvris s’entend) une armée pour perpétuer leur système de domination.
L’Armée nationale n’existe pas au Congo caporalisé. Ce sont des milices renouvelées et formées aux frais du contribuable par la Coopération, ayant charge de préserver le pouvoir des Capitas nationaux. La raison en est simple: un voleur à main armée du pouvoir ne pourra jamais s’accommoder d’une armée républicaine. Elle l’éjectera sans recourir au referendum.
Au Congo, chaque «république» taillée aux ambitions du Capita national crée son armée et fabrique sa minorité de «petits bourgeois» arrivistes, à protéger avec leurs familles et leurs biens. Elle affiche la faillite totale à l’égard de la majorité traitée comme des hères sans logis, sans emplois, sans protection sociale ni sanitaire.
Le danger vécu en permanence au Congo. Le Capita reste fidèle et indéfiniment reconnaissant au tireur de la catapulte qui l’a sorti de l’anonymat de caillou ramassé et lancé dans la lumière des projecteurs. Sans lui, le peuple ne l’aurait jamais connu encore moins le porter à l’imperium. Pour s’y maintenir, le Capita pactise avec le diable. Il ne doit rien au peuple. Par conséquent, ce dernier ne doit rien attendre de lui. Le peuple congolais doit le savoir une fois pour toutes qu’il n’est pas le propriétaire de la catapulte.
Le coût politique des opérations de l’OTAN (covert & open) menées sous le parasol de la ‘zone grise’ étendue entre les périodes pGf et aGf est plus qu’évident. L’implantation récurrente du caporalisme au Congo par les démocraties occidentales correspond au recul sans précédent des valeurs de l’humanité. A ce titre « La profanisation des vagins » demeure un livre illustratif qui exila jusqu’ à la mort en colère son auteur Désiré Pierre Bolya Baenga, décédé le 10 août 2010 à Paris.
La signature des accords d’Assistance ou de Coopération (c’est selon) occasionne un coût économique exorbitant aux dépens des congolais. Cette manœuvre capitaliste consiste à donner de la main droite pour récupérer au centuple de la main gauche. C’est pourquoi le pillage sanglant des ressources naturelles est instauré en règle au Congo.
L’écosystème du Congo est dangereusement affecté. Apparemment l’embargo international décrété dans la zone par le Conseil de Sécurité de l’ONU a été fait pour doper surtout la vente clandestine des armes par les puissances manipulant le droit de veto dans le fameux bloc de glace de Manhattan. A la faveur des guerres à répétition entretenues délibérément, des stocks vétustes et pollueurs des alliances militaires et politiques, respectivement de l’OTAN et l’ex Pacte de Varsovie sont délocalisés, écoulés et détruits aux dépens de la Jungle équatoriale.
Après 50 ans de régime caporaliste au Congo, enfin, dressons le bilan du coût humain inestimable parce qu’irréparable: 2 millions de morts dont 1,5 million tués par les forces de l’OTAN en un an d’occupation du «bastion lumumbiste» (24 novembre 1964 – 24 novembre 1965) pendant le régime du caporal Mobutu {T1 (t1+t2) R2} + 6,5 millions tués par le relais des forces de l’OTAN que sont les forces mutantes de l’AFDL à la base de la Première Guerre Mondiale Africaine (2 août 1998 – 2août 2008) sous le régime du caporal «Kabila II» {T2 (t1+t2) R3}. Ce bilan macabre reste encore provisoire. Car des zones d’ombre couvrent la période du 30 septembre 1996 et celle d’après 2008. Ce bilan n’est pas loin de l’hécatombe de 10 millions de congolais écumés sous le règne du Roi Souverain du Congo. Au seuil du XXIème siècle, le bilan macabre total des Bulamatadi (blancs et nègres) en succession depuis la création de l’EIC est estimé à 20 millions de vies fauchées (1885 – 20010).