En R.D.Congo: la raison militaire doit s’effacer devant la raison républicaine.

La Communauté internationale aime le Congo mais hait le peuple congolais. Celui-ci est considéré moins que le bestiaire de bonobos et de gorilles dans la luxuriante forêt équatoriale. Ces animaux ont droit à la compassion et au regard humain que projette «La une» des journaux en Occident. Classé 182e pays sur 183 au niveau du climat des affaires ‘Doing business’ par la BM, c’est bien du climat très lucratif, sauvage et léopoldien qui prévaut au XXIe siècle au Congo. L’habitant est traité moins que le diamant, le cobalt, le coltan, la cassitérite, l’uranium extraits de ses terres. L’insécurité au pays est créée et ravivée à souhait par des ‘compagnies’ qui arment des métèques et des belligérants de tout bord. Elles rachetant aux uns et aux autres leurs produits miniers. Elles occasionnent la justification de la fuite des capitaux et des industries capables de résorber sur place le chômage. Elles capitalisent des gains énormes sur le coût de production grâce à l’hypocrite et officielle exploitation artisanale, en réalité le travail d’esclave des enfants, des filles et de leurs parents exploités par des agents-relais, des courtiers, des flibustiers qui, par voies de terre, d’eau et des airs, écument la brousse sans rétribution équitable pour la communauté.

Dans un monde devenu un village planétaire, le congolais est privé de la signature de contrats ‘Win-Win’ payant de son sang, au XXIème siècle, le renouvellement de l’hécatombe léopoldienne – plus 4 millions de morts en une décade (1998 – 2008) déplore International Rescue Committee!

L’esclavage en vigueur au Congo indépendant voilà trois générations a nom Caporalisme et porte tristement le sceau du Léopoldisme. Il est fondé sur la vérité simpliste de l’axiome suivant: La logique militaire commence là où s’arrête la logique civile. Outre mer, dans les démocraties occidentales, un puissant lobby international, spécialisé dans le crime d’initié, absout et bénit le régime politique qui commet impunément des crimes universels au Congo. A ses yeux, le pays encore sous la botte de capitas se résume en une jungle obscure. Par conséquent tous les coups sont permis quand ils sont portés contre le ‘stupide civil’ à ignorer, à faire marcher au pas et au son du clairon jusque dans le gouffre. La guerre, la corruption, la faim, la maladie dont le SIDA/VIH, la rapine, le vol, le viol, les assassinats et la disparition de cadavres des victimes sont des ‘péchés véniels’ qui demeurent sans conséquence au regard de la conscience très blanche de l’Occident chrétien’ si mercantile! Par exemple, la tricherie électorale pour garantir la stabilité des intérêts des pays du Nord est invariablement soutenue en faveur du caporal de service. Car, déjà un « étant-là-militaire-au-pouvoir » en lieu et place des représentants authentiques du peuple, les ‘civils élus’. Le ‘soldat’ refusera catégoriquement d’endosser la condition de ‘civil’ comme un ravalement du statut de militaire. Il ne démissionnera pas de l’Armée pour se plier aux règles du ‘jeu démocratique’ également dédaigné comme la soumission à la volonté des civils pour solliciter les suffrages du souverain primaire (civil) et devenir président (civil) d’une République Démocratique authentique (civile).

Le capita, hier et aujourd’hui, demeure la création conforme à la volonté du Négrier moderne. Il est avant tout uncoucou des armées d’occupation coloniale FP, et,  postcoloniale FPR, éclot à la tête de l’’Armée congolaise’, chargé de tenir à l’œil, de sévir en ‘cassant les têtes dures comme pierres’ (terroriser, sens premier du vocable – et de la mission du – bulamatadi) de citoyens révoltés, de résistants appelés ‘rebelles’, ‘communistes’, ‘ennemis internes’… Décrié «civil» par le ‘porteur d’arme’ au Congo, le peuple spolié de tout est empêché de briser les chaînes de l’esclavage pour recouvrer son essence et sa dignité d’homme et de femme debout, libre et souverain.

C’est en libérant la démocratie, en dénonçant les patterns oppositionnels que le peuple congolais pourra se libérer, conquérir  son Indépendance et sa Souveraineté. C’est pourquoi le Citoyen est invité à relever le défi en s’assumant à l’instar des civils Pères de l’indépendance et des Conférenciers, faire en sorte que l’axiome énoncé plus haut soit universellement inversé. Ce qui sera logiquement, mais surtout humainement, vrai. Le salut de la Nation soumise, depuis le 14 septembre 1960, au péril de la férocité du Caporalisme dépend du renversement qualitatif du rapport politique en faveur de la force de la Loi qui sera au-dessus de tout le monde: ‘La logique civile commence là où s’arrête la logique militaire’!

En guise de conclusion, Sylvain D. s’interrogeant à propos sur « Une guerre sans fin » en RD Congo rapporte : « Un barbouze, bien infiltré dans les ambassades occidentales de Kinshasa, aurait une version plus simple et tristement plus définitive : « Kabila est témoin d’une curée manipulée par plus fort que lui : la CIA et les services secrets britanniques, grands faiseurs de guerres et spécialistes de la R.D. Congo depuis plus de 50 ans, le maintiennent au pouvoir pour son silence et son obéissance. Les conflits dans l’Est du pays seront entretenus tant que les mines seront exploitables. Et puis détenir le pouvoir sur cet immense pays au centre de l’Afrique, c’est un peu dominer le reste du continent.»